Oui, vous avez bien lu, il y a un droïde dans la Légende d'El Guittarus. D'où vient-il, pourquoi est-il là, comment a-t-il été fabriqué ? Cette page a été conçue pour vous expliquer ce très long processus, qui profite de la plus grande invention de l'humanité : le pistocolle.

En guise de présentation, sur votre gauche, une petite photo d'identité. On peut voir très distinctementsur cette photo qu'il arbore un air ennuyé, blasé et vaguement dédaigneux à votre égard. C'est normal, il est toujours comme ça, c'est sa personnalité... D'ailleurs, voici une retranscription de ses paroles au moment où la photo a été prise... : "Bon, alors, tu la prends, ta photo ? Je suis surbooké, moi, j'ai un emploi du temps rempli, moi, c'est pas comme ces glandus qui passent leur temps à faire des fanfilms..."

La conceptualisation

Théo est apparu dans la seconde version du script d'El Guittarus, qui était au bas mot trois fois plus longue que la première.

Il était alors question d'étoffer l'histoire... d'où l'ajout de personnages. De qui vient l'idée ? La réponse a été oubliée. Toutefois, dès le début, il a été imaginé comme un personnage à part entière, et non comme un objet du décor. Il était donc primordial qu'il ait une vraie personnalité, qu'il soit crédible à l'écran.

Avons nous réussi ? Au vu de ce qui a déjà été tourné comme rushes, et des tests que nous avons faits (notamment celui qui prend place dans la cave), le résultat semble plutôt convaincant.

La conception

Il nous fallait un modèle général à suivre, on ne pouvait pas partir de rien, et il n'existe pas dix huit mille sortes de fabriquer un droïde. Il pouvait être soit sur pied, soit volant, soit sur roues.

Sur pied, cela aurait impliqué une sorte d'armure dans laquelle serait rentrée un acteur. C'était, étant donné les moyens dont nous disposons, absolument impossible à imaginer.

Un droïde volant aurait été entièrement numérique. Là encore, à moins d'être un dieu de la 3D, ce qu'aucun de nous n'est réellement, difficile de le rendre crédible... et puis beaucoup de travail en plus au niveau de la post-production pour le rendre dans toutes les scènes où il apparaît, à savoir quasiment toutes. Bref, mauvaise idée.

Reste le droïde sur roues. C'est l'option que nous avons choisie...

Ensuite, quelle tronche générale pour Théo ? Nous sommes partis d'un modèle général, ci dessous, qui nous a plus ou moins servi de référence pour la forme globale de Théo. Disons que c'est celle qui était la plus réalisable... Un droïde R2-D2 aurait été infiniment plus compliqué à concevoir.

Le "modèle"... Bon, OK, il a pas vraiment été suivi à la lettre...

Le meilleur ami de l'homme, juste derrière le chien, le cheval et le caleçon à fleurs

Comment avons-nous procédé ? C'est très très simple. Déjà, sachez que contrairement à ce que vous voyez, la matière principale n'est ni le métal, ni le bois, ni le PVC, ni le caoutchouc. Non, la matière principale, c'est le pistocolle. Dieu bénisse l'inventeur de cet objet primordial... ça fixe tout, à condition de mettre la dose nécessaire. Le meilleur ami du fabricant de droïde.

La base et les chenilles viennent d'une pelleteuse en magnifique plastique orange vif, dont on peut apercevoir des résidus sur la photo ci-dessous. L'avantage, c'est que le droïde est téléguidé. Sa tête est une sorte de tuyau en cuivre, recouvert sur la première moitié d'un tube plus large en PVC. Des plaques lui ont été ajoutées pour camoufler le tout. La tête, c'est deux tubes de PVC et un système lui permettant de la pivoter de haut en bas et de droite à gauche. Divers bidules d'origine indéterminable et indéterminée lui ont été adjoints pour que ça soit bô à regarder. Une sorte de câble arraché... Notez la présence de deux trucs qui sont des sortes d'afficheurs dont les chiffres clignotent tout seuls, et doivent à l'heure actuelle ENCORE clignoter sous la couche de peinture noire. Avant son peignage, il ressemblait donc à ça (à droite) : c'est à dire à pas grand chose.

Bref, en gros, vous l'avez compris, récup', récup' et récup', comme à peu près tout ce qui sort de cette cave, très peu de choses sont achetées exclusivement pour le fanfilm, on récupère au maximum ce qu'on trouve et on assemble... Ca marche à merveille !

Galerie d'images de la conception: vous pouvez toujours agrandir en cliquant :

           

           

           

A gauche, vous voyez le droïde peint en noir, ce qui a pour effet d'effacer le côté multicolore de la récup' et lui donner une vraie cohérence matérielle. Il reste tout de même encore brinqueballant quand il bouge...

Après la peinture, des auto-collants de l'Empire lui ont été collés (c'est le but premier d'un autocollant) un peu partout sur son corps d'athlète, pour que le spectateur averti comprenne bien son affiliation initiale.

Romain a également amélioré le système de guidage à distance, et installé des rangées de LED qui peuvent clignoter à distance. On aperçoit d'ailleurs sur l'image une résistance, à droite de la tête...

Le droïde fonctionne sur batteries, qui sont installées de chaque côté et sont rechargeables. Léger inconvénient, tous les systèmes de contrôle à distance ne peuvent pas être déclenchés en même temps. D'un côté, une télécommande sert pour avancer, reculer et faire pivoter la tete de gauche à droite, tandis qu'une autre télécommande sert à faire clignoter les LEDs et pivoter la tête de haut en bas... Ce qui impose un montage sans faille.